A travers cette recherche aussi bien théorique que pratique, nous avons pu constater à quel point l’inclusion pédagogique donne le sentiment d’être respecté et valorisé pour ce qu’on est en tant qu’individu au sein d’un groupe. C’est d’autant plus pertinent dans le cadre d’une formation, ce qui amène un niveau d’énergie, d’engagement et de soutien mutuels, et permet aux apprenant·es de donner le meilleur de soi-même. L’inclusion de la diversité sous-entend souvent un changement de mentalité, de posture et de culture qui se situe davantage au niveau d’un « savoir-être » que l’on introduit dans notre « savoir-faire » de formateur·trice. La gestion de la diversité requiert ainsi une attitude constante d’ouverture, de souplesse et de créativité qui, nous le croyons, finiront pas être contagieux dans un groupe. Elle permet ainsi à chaque apprenant·e d’évoluer selon ses capacités et son rythme. La capacité cognitive des apprenant·es dépend donc directement de leur manière de se sentir et la posture des formateurs·trices joue une part essentielle dans la façon d’aborder l’enseignement : l’objectif pédagogique est d’accueillir la diversité et d’ouvrir des horizons pour faciliter l’inclusion, en offrant un terrain de découverte personnelle et relationnelle uniques qui stimulent la confiance en soi et l’ouverture vers l’autre. Enfin, et peut-être ironiquement, il ne s’agit au fond pas tant de promouvoir la diversité que de reconnaître simplement la singularité et l’originalité de chaque individu, dans le respect de normes andragogiques, afin que le processus d’apprentissage ne soit pas formateur en termes de «formatage» mais plutôt envisagé comme une réelle «formation», synonyme d’exploration, d’incitation et d’inspiration.